Un autre facteur a également beaucoup retardé la publication de mon projet : les demandes d’autorisation de citations d’œuvres musicales. Car dans la peau de cette jeune fille qui fait ses débuts dans les salons parisiens du XIXe siècle, Samuel, le héros, se retrouve contraint de chanter en public ainsi que s’exécutaient autrefois les demoiselles. Aussi, j'avais trouvé amusant de lui faire fredonner des chansons de notre époque.
Pensant en toute bonne foi me prévaloir du droit de courte citation, j’avais passé outre sauf pour une dont la longueur ne me le permettait pas (pour ceux qui ont lu ou lirons Vice-vers’Âmes, il s'agit de la dernière).
À cette occasion, j'en avais profité pour demander des éclaircissements sur les autorisations à mon interlocuteur chez Universal (qui détient aussi les droits des éditions Durand).
Sa réponse m’a laissée pantoise :
Concernant les autorisations, merci de noter que pour les œuvres musicales, quelle que soit la longueur de la citation, une demande d’autorisation est nécessaire.
Regloups ! J’ai dû revoir ma copie. J'ai conservé celles que je n'avais pas envie d’escamoter et me suis contentée d'évoquer les autres, pardon Zazie !
Pour vos investigations, rendez-vous sur le site de la Sacem : www.sacem.fr
Tout en bas de la page d’accueil, est inscrit en rouge LE REPERTOIRE DE LA SACEM, vous tapez le titre, puis le nom de l’interprète ou de l’auteur/compositeur, puis rechercher. Pour chaque titre : « voir les détails », cliquez et vous aurez des informations comme éditeur et/ou sous éditeur avec l’adresse et souvent avec le numéro de téléphone.
Mais même si la SACEM inventorie les œuvres, leurs auteurs et/ou compositeurs et leurs éditeurs, c'est finalement assez compliqué de savoir à qui s'adresser entre les labels, les maisons de disques, les maisons d’édition, etc.. Et quand les droits sont détenus conjointement, c’est encore une autre histoire !
Pour chaque demande, j'ai eu à fournir un résumé du livre et l'extrait de la scène concernée, et même dans la langue de Shakespeare (merci Camille !). Ensuite, il a fallu attendre la réponse des ayants droit.
Si certains auteurs m'ont offert gracieusement leur autorisation, j'ai dû m’acquitter d’une redevance pour d’autres (c’est la différence entre gracieuse et aimable) et un, enfin deux puisque les droits sont détenus conjointement (paroles et musique) ont refusé. Refus du premier, aucune réponse de la maison d’édition du second.
Donc, avant de citer une chanson, demandez d’abord ou transformez le texte, car pour la parodie ou le pastiche, aucune autorisation n'est requise ;)